Hypertension artérielle

Qu'est-ce que la pression sanguine exactement ? 

Tension artérielle est la force avec laquelle le sang exerce une pression sur les vaisseaux sanguins. Elle a des valeurs différentes selon que nous sommes au repos ou que nous travaillons intensivement à un moment donné. La tension artérielle est mesurée à l'aide d'un tensiomètre et est exprimée en mmHg.  

La pression artérielle systolique (PAS) est une mesure de la pression exercée par le sang sur les vaisseaux sanguins pendant la contraction cardiaque. C'est à ce moment qu'elle est la plus élevée et elle est exprimée par le premier chiffre de l'enregistrement de la pression artérielle. La pression artérielle diastolique (PAD) est la pression exercée pendant la diastole, lorsque le cœur est physiologiquement au plus bas. Dans l'enregistrement du résultat de la mesure, il est exprimé par le deuxième chiffre. 

De quoi dépend la pression sanguine : 

• la force avec laquelle le cœur pompe le sang dans les vaisseaux ; 
• l'élasticité des parois des vaisseaux sanguins. 

La pression artérielle, quand est-elle élevée ou basse ? 

L'hypertension est une élévation permanente de la pression sanguine qui atteint des valeurs égales ou supérieures à 140/90 mmHg. La première valeur, la plus élevée, est la pression systolique, formée lorsque le cœur est en train de se contracter. La seconde valeur, plus basse, est la pression diastolique, mesurée lorsque le muscle se contracte et fait une pause avant la contraction suivante. L'amplitude entre les deux valeurs ne doit pas dépasser 30-50 mmHg. La classification de la pression artérielle pour les mesures en cabinet est présentée ci-dessous. 

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On considère aujourd'hui que l'hypertension artérielle se situe à 140/90 mmHg, mais le fait de relever la barre dans cette fourchette signifie également que moins de personnes prennent des médicaments antihypertenseurs, les bêtabloquants, qui, selon de nouvelles recherches, peuvent avoir un effet mortel. Les chercheurs estiment qu'environ 800 000 personnes sont décédées d'un accident vasculaire cérébral ou d'une hypotension (pression sanguine dangereusement basse) au cours des dernières années en Europe à cause de leur utilisation. Malgré cela, les informations relatives à ces résultats ont été retirées du site web d'une revue universitaire quelques heures après leur publication. 

La médecine change constamment d'avis sur ce qu'est exactement l'hypertension artérielle et sur les valeurs seuils qui constituent des indications pour un traitement. Comme indiqué ci-dessous, les définitions définitives de l'hypertension et de l'hypotension changent à chaque décennie. 

1960s : >100 + nombre d'années/100 mmHg

1980 : >160/100 mmHg

1990 : >140/90 mmHg

2014 r. - hypertension (USA) : >150/90 mmHg

2014 r. - valeurs normales : ≤120/80 mmHg

Les doutes sur les valeurs normales de la pression artérielle sont étranges pour une maladie souvent appelée le "tueur silencieux". L'hypertension est considérée comme un facteur de risque important de crise cardiaque ou d'insuffisance cardiaque, d'accident vasculaire cérébral et de maladie rénale.

Cependant, déterminer ce qu'est l'hypertension artérielle a toujours été autant une question de mode que de science. Il y a moins de 50 ans, les médecins utilisaient une simple règle non écrite pour déterminer si la santé d'un patient était en danger. La pression artérielle ayant tendance à augmenter avec l'âge, l'ancienne méthode consistait à ajouter 100 au nombre d'années de vie du patient. 

La valeur seuil établie de 140/90 mmHg est dangereuse pour les personnes âgées de 30 ans ou moins, ainsi que pour les patients souffrant de diabète ou de maladie rénale chronique. 

Pour les personnes de 60 ans, la limite supérieure acceptable de la pression artérielle systolique était donc de 160 mmHg. Le Service national de santé britannique estime qu'elle touche 30 % de la population adulte. Beaucoup d'entre elles ne se rendent même pas compte qu'elles sont atteintes de la maladie - d'où le terme "silencieux". L'hypertension artérielle se traduit par une pression trop forte sur le cœur et les artères, ce qui, à terme, peut les endommager. 

Bien qu'il n'y ait guère de preuves que le nombre de décès dus à l'hypertension ait augmenté à l'époque, une valeur de 160/100 mmHg a été fixée pour tous les groupes d'âge.  

Comment mesurer la pression sanguine ? 

Votre la pression sanguine augmente et diminue généralement au cours de la journée. Les valeurs de pression artérielle les plus élevées sont atteintes le matin. En outre, les mesures de la pression artérielle peuvent varier en fonction du bras sur lequel elles sont effectuées. 

Cependant, le phénomène le plus connu est sans doute celui de l'hypertension en blouse blanche. Qu'est-ce que c'est ? C'est le fait que la valeur de la pression artérielle systolique - le premier des deux chiffres mesurés lorsque le cœur pompe le sang - peut augmenter jusqu'à 30 mmHg lorsque nous sommes assis et stressons impatiemment en attendant que le médecin prenne la mesure. 

Les médecins doivent en tenir compte lorsqu'ils évaluent si un patient doit être mis sous traitement antihypertenseur, mais cela dépend beaucoup du spécialiste et de la mesure dans laquelle il fait son travail. 

Si vous craignez d'obtenir une fausse lecture, ce qui entraînerait une pharmacothérapie inutile, vous devriez surveiller votre tension artérielle à domicile en la contrôlant régulièrement tout au long de la journée. Les meilleurs appareils pour cela sont les appareils de surveillance numérique entièrement automatiques, qui mesurent la pression artérielle au niveau du bras plutôt qu'au poignet ou au doigt. N'oubliez pas de mesurer soigneusement la circonférence de la partie supérieure de votre bras afin de pouvoir commander la taille de brassard de tensiomètre qui vous convient. 

À quelle fréquence dois-je mesurer ma tension artérielle ?

Les personnes dont la tension artérielle est normale doit les mesurer périodiquement plusieurs fois par anIl suffit généralement de le faire lors d'une visite chez le médecin. Cependant, les patients souffrant d'hypertension diagnostiquée doivent faire contrôler leur tension artérielle régulièrement.Idéalement, vous devriez prendre votre tension artérielle deux fois par jour, généralement le matin et le soir, à intervalles réguliers. Les mesures doivent être effectuées avant les repas et avant de prendre des médicaments pour abaisser la tension artérielle, si vous en prenez déjà.

Comment réduire votre tension artérielle 

La première étape consiste à adopter un régime alimentaire approprié : moins de sel et de sodium, de sucre et d'aliments transformés, et davantage de plats sains, riches en produits dont les effets bénéfiques sur la pression artérielle ont été prouvés. 

Les mesures non pharmacologiques jouent également un rôle très important dans le traitement de l'hypertension. La réduction de l'excès de poids corporel favorise la normalisation des valeurs de pression artérielle. La réduction du poids peut être obtenue en suivant un régime méditerranéen, en mangeant du poisson au moins deux fois par semaine et en consommant environ 400 grammes de fruits et légumes par jour. En limitant la consommation de sel à environ 5 grammes par jour, on peut réduire la pression artérielle de 2 à 8 mm Hg.  

La pression artérielle augmente linéairement avec la quantité d'alcool consommée. Lorsqu'il n'est pas possible d'éliminer complètement l'alcool, la consommation d'alcool doit être limitée. La consommation hebdomadaire totale d'alcool ne doit pas dépasser 140 grammes d'alcool pur chez les hommes et 80 grammes d'alcool pur chez les femmes. 

L'arrêt du tabac ne réduit pas seulement les valeurs de la pression artérielle, mais aussi le risque d'accident vasculaire cérébral, de cardiopathie ischémique et de maladie artérielle périphérique. 

L'exercice quotidien est recommandé intensité modérée pendant environ 30 minutes par jour. Pour obtenir une réduction de la pression artérielle de 4 à 9 mm Hg, il faut pratiquer des exercices d'endurance tels que la marche, la natation et le jogging, complétés par des exercices de résistance (par exemple, des squats). N'oubliez pas d'adapter l'exercice à l'âge, aux préférences et aux comorbidités du patient.  

L'une des bases de la prévention de l'hypertension consiste à s'efforcer de maintenir un poids corporel normal et, en cas de surpoids ou d'obésité, à suivre un régime alimentaire réducteur. L'IMC (indice de masse corporelle) est un indice qui permet de déterminer si notre poids actuel se situe dans la fourchette normale ou au-dessus. 

Lorsque l'IMC dépasse 25, il faut suivre un régime à calories négativesLe rythme d'une réduction de poids correcte doit inclure une perte d'environ 0,5 à 1 kg par semaine. Le rythme d'une réduction de poids correcte devrait être d'environ 0,5 à 1 kg par semaine. 

Les personnes obèses doivent faire particulièrement attention à leur alimentation, car il a été démontré que l'obésité est un facteur qui multiplie par 4 le risque d'hypertension. Chez les malades réduction de l'excès de poids corporel sera associée non seulement à une réduction de la pression artérielle, mais aussi à la possibilité de prendre des doses plus faibles de médicaments hypotenseurs. 

Il a été démontré que chez environ 501 patients atteints de TTP1, la perte de chaque kilogramme de poids corporel réduit la pression artérielle systolique de 1 à 4 mm Hg et la pression artérielle diastolique de 1 à 2 mm Hg. 

Symptômes d'hypertension 

Une augmentation soudaine de la pression sanguine à des valeurs élevées peut provoquer des symptômes tels que : 

• Maux de tête - généralement de nature lancinante, ressentis entre les yeux, aux premières heures du matin, 
• des troubles de la vue, 
• nausées et vomissements, 
• saignements de nez. 

Certains des symptômes accompagnant l'hypertension artérielle peuvent être dus à des lésions organiques et sont révélateurs d'une hypertension secondaire (dite symptomatique). Il peut s'agir, par exemple, de : 

• maux de tête, 
• un sentiment de malaise, 
• transpiration accrue, 
• pâleur de la peau, 
• accélération du rythme cardiaque, 
• une réduction des niveaux de potassium. 

Complications lorsque l'hypertension n'est pas traitée 

Le type d'hypertension le plus courant est l'hypertension dite primaire, dont les causes sont liées à des facteurs génétiques, à l'âge, à un poids corporel excessif, à un régime riche en sodium, à une faible consommation de fruits et légumes, à l'abus d'alcool, au tabagisme, au manque d'activité physique et au stress chronique. 

Secondaire hypertension est une conséquence de l'utilisation régulière de certains médicaments (par exemple ceux contenant de la pseudoéphédrine) ou de la présence d'une maladie rénale, du syndrome de Cushing, de l'apnée du sommeil ou du syndrome de Conn. 

Étant donné que l'hypertension artérielle ne se manifeste généralement pas par des symptômes spécifiques avant de nombreuses années, et compte tenu du faible pourcentage de patients ayant un bon contrôle de leur tension artérielle en Pologne (22,5%), les complications associées à cette maladie constituent une menace réelle pour de nombreuses personnes. Il a été démontré que pas moins de 12,8% de tous les décès dans le monde sont liés aux conséquences de l'hypertension, qui est un facteur de risque important d'accident vasculaire cérébral, d'insuffisance cardiaque, de formation d'anévrisme aortique, d'hypertrophie ventriculaire gauche et de rétinopathie.

Pour éviter ces complications graves, il convient de mener une prévention efficace et, chez les personnes concernées, de réguler la pression artérielle en modifiant le mode de vie et en recourant à une pharmacothérapie prescrite par un médecin. 

Médicaments abaissant la pression sanguine 

Populaire et efficace : 

• les diurétiques, c'est-à-dire les diurétiques (par ex. indapamide, hydrochlorothiazide) 
• bêta-bloquants 
• les médicaments qui réduisent la "tension" dudit système nerveux sympathique (par exemple, carvédilol, nébivolol, bisoprolol, métoprolol) 
• les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine (ARA) - ces médicaments abaissent la tension artérielle en interférant avec le système rénine-angiotensine-aldostérone - par exemple le périndopril, le ramipril, le losartan, le valsartan 
• inhibiteurs calciques - réduisent la "tension" vasculaire (par exemple, l'amlodipine). 

Ces médicaments peuvent être utilisés soit seuls (ce que l'on appelle la monothérapie), soit en association. Le médecin commence généralement le traitement de l'hypertension par un seul médicament. Chez les patients plus jeunes, les inhibiteurs calciques, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et les inhibiteurs des récepteurs de l'angiotensine sont les plus indiqués. Chez les patients plus âgés et les personnes âgées, le traitement commence généralement par des diurétiques. 

Les traitements non pharmacologiques comprennent : 

• limiter la consommation d'alcool 
• le sevrage tabagique 
• passer à un régime alimentaire riche en légumes, fruits et poisson 
• un exercice physique régulier d'intensité modérée adapté à chaque individu 
• réduire la consommation de sel de table 
• abaisser ou maintenir un poids corporel normal 

Effets de l'hypertension non traitée 

Plus de 8 millions d'adultes en Pologne ont des problèmes d'hypertension. Un grand problème dans la lutte contre cette maladie est le fait que l'hypertension ne fait pas mal. Bien sûr, des maux de tête ou des saignements de nez peuvent survenir, mais ils sont rares et, de plus, ces symptômes ne sont pas très caractéristiques - ils peuvent avoir de nombreuses causes. 

Accident vasculaire cérébral 

En dehors de la crise cardiaque, l'accident vasculaire cérébral est l'une des complications circulatoires graves les plus courantes. Elle survient lorsque le fonctionnement des vaisseaux sanguins qui alimentent le cerveau en sang est sérieusement perturbé. Et cela se produit souvent lorsque l'on a une hypertension artérielle non traitée. En Pologne, une attaque cérébrale est diagnostiquée chaque année chez près de 70 000 personnes - 30 000 d'entre elles en meurent. 

Les accidents vasculaires cérébraux sont divisés en deux catégories : hémorragiques et ischémiques. Un accident vasculaire cérébral hémorragique (un sur cinq) est communément appelé attaque cérébrale parce que le sang se déverse du vaisseau endommagé, détruisant la partie adjacente du cerveau. Dans le cas d'un AVC ischémique, l'artère n'est pas rompue mais obstruée, généralement en raison de l'athérosclérose. Les AVC hémorragiques ont tendance à être plus turbulents, avec une apparition plus rapide de la perte de conscience et de l'hémiparésie. Les AVC ischémiques se développent généralement plus lentement, les symptômes se manifestant sur plusieurs heures. Quel que soit le type d'AVC, les effets sont les mêmes : une partie de notre cerveau cesse de fonctionner. 

L'AVC est plus dangereux pour : les personnes souffrant d'hypertension, les personnes âgées, les hommes (ils ont une fois et demie plus d'AVC que les femmes), les personnes souffrant de troubles du rythme cardiaque, de diabète, les personnes obèses, les fumeurs, les alcooliques et les personnes ayant un taux de cholestérol trop élevé.  

La vue 

L'œil est l'un des organes particulièrement touchés par une pression excessive. Cela peut se manifester, par exemple, par de petites pétéchies sous la conjonctive indiquant une hémorragie. Si cela nous est arrivé une ou deux fois dans notre vie, par exemple lors d'un éternuement, d'une forte toux ou de vomissements, nous ne devons pas nous inquiéter car une petite hémorragie sous-conjonctivale n'est pas dangereuse - il suffit d'attendre que les pétéchies disparaissent. C'est pire quand cela nous arrive plus souvent. Cela peut être un signe d'hypertension développée. Dans cette situation, il est nécessaire de consulter un cardiologue. 

L'hypertension est également un facteur de risque majeur de dégénérescence maculaire liée à l'âge, ou DMLA. De nombreuses personnes n'ont jamais entendu parler de cette affection, qui est pourtant devenue une maladie de civilisation, puisqu'elle est la cause la plus fréquente de perte de la vue après 50 ans. 

Outre l'hypertension, les facteurs de risque sont le sexe (la maladie touche plus souvent les femmes que les hommes), le tabagisme, l'exposition prolongée aux rayons UV (par exemple, le travail en plein air) et une carence alimentaire en substances capables de détruire les radicaux libres, à savoir les caroténoïdes, les vitamines E et C et le sélénium.